MIRACLE Berniece
Née Berniece Inez Gladys BAKER
Date de naissance : 30 juillet 1919, Venice, Californie ().
Fille de John et Gladys Baker.
Adresses
* 1920 343 Fifth Avenue, Los Angeles -
* 1930 199 34th street, Middlesboro City, Kentucky
* 1940 148 3rd Street, Pineville, Kentucky
* 1950 2314 Mayfair Circle, Orlando, Floride .
Histoire
En mai 1923, le divorce de John et Gladys fut prononcé; il emmena les enfants, Berniece et Robert dans son Kentucky natal.
En 1924 Gladys se rendit dans le Kentucky pour voir ses enfants, mais ils lui étaient devenus étrangers. Elle repartit en les laissant à la garde permanente de leur père.
Robert ne revit jamais sa mère (il mourut à l'âge de 16 ans) et plusieurs dizaines d'années s'écouleront avant que Gladys ne revoit Berniece.
Berniece vivait avec son père John et son frère Robert à Flat Lick, chez sa grand-mère.
Entre 1923 et 1930 son père se remaria avec Margaret "Maggie" Mills (), une veuve de 13 ans son aînée qui tenait une épicerie à Flat Lick.
Ils partirent vivre à Harlan, puis à Middlesboro. Lorsqu'ils habitèrent Harlan, Robert fut hospitalisé à Louisville pour soigner sa jambe (tuberculose osseuse).
Lorsqu'ils vécurent à Middlesboro, son frère Robert vivait avec eux.
Le 16 août 1933, Robert mourut.
En 1935, Berniece fut scolarisée à Pineville High School, dans le Kentucky. Elle reçut le premier prix de danse pour avoir dansé sur le tube de l'époque « College rythm » et gagna 5$.
Berniece grandit sans savoir que sa propre mère était toujours vivante; elle ne découvrit l'existence de sa demi-soeur, qu'à l'âge de 19 ans (1938).
Les quelques éléments dont elle disposait sur sa mère, avaient été soutirés à son père John et la femme de celui-ci, Maggie. Les souvenirs de Berniece concernant sa mère étaient presque inexistants. Maggie faisait de son mieux pour répondre à ses questions, mais elle lui en disait tellement peu que la curiosité de Berniece grandit de manière frustrante.
John Baker expliqua à Berniece que Gladys était une très belle femme mais qu'elle était trop jeune pour s'occuper de ses enfants. C'est la raison pour laquelle il l'avait emmenée, ainsi que son frère Robert, chez leur grand-mère dans le Kentucky.
Berniece devint de plus en plus curieuse concernant sa mère, alors que son père était très réticent à lui en parler.
A cette époque, elle était fiancée à Paris Miracle (12 mai 1918, Kentucky-23 octobre 1990, Floride
), et elle souhaitait connaître sa mère avant de se marier.
Elle était diplômée de l'université.
Elle rendit visite à la nièce de sa belle-mère, Mary Mosley qui habitait dans l'Ohio, avec qui elle s'entendait très bien. Berniece lui demanda des conseils concernant sa mère. Mary lui conseilla d'écrire au Docteur Crane, qui tenait une rubrique de conseils dans le journal. Berniece lui écrivit donc en lui disant qu'elle avait passé des années à chercher sa mère et qu'elle se demandait quoi faire devant ses recherches infructueuses. Le Docteur Crane lui répondit que si sa mère ne s'était pas manifestée durant toutes ces années, c'est qu'elle ne souhaitait pas la voir ou qu'elle n'en ressentait pas le besoin.
Cela faisait deux ans et demi que Berniece fréquentait Paris Miracle -,; ils se
marièrent le 7 octobre 1938 () à Hammond, Kentucky.
Berniece souhaitait aller travailler au collège de Berea, Kentucky.
Au cours de l’hiver 1938 son père lui apporta une lettre écrite par Gladys; ne connaissant pas le lieu d'habitation de sa fille, Gladys avait envoyé sa lettre chez les parents de John à Flat Lick. Ceux-ci étant décédés, le facteur transmit la lettre au frère de John qui habitait toujours Flat Lick, et qui renvoya la lettre à Pineville où habitait désormais John.
Dans cette lettre, Gladys lui apprenait l'existence d'une demi-soeur âgée de 12 ans et qui s'appelait Norma Jeane. Elle lui donna l'adresse des Goddard chez qui vivait Norma Jeane. La lettre était écrite depuis le Agnews State Hospital, où Gladys était hospitalisée depuis quelques années. Elle la supplia de l'aider à sortir de cette institution. Elle lui transmit également l'adresse de sa tante (soeur de Della Monroe), Dora Hogan Graham, qui vivait à Portland, Oregon.
Gladys écrivit à Berniece, pensant que Robert était toujours hospitalisé à Louisville; elle ne savait pas que son fils était décédé.
Il fallut quelques jours à Berniece pour qu'elle assimile le fait d'avoir retrouvé sa mère et l'existence d'une demi-soeur.
Elle écrivit d'abord à Grace McKee-Goddard, lui apprenant le décès de Robert.
Grace lui répondit d'une longue lettre qui regorgeait de détails concernant Norma Jeane et leur vie en Californie. Elle lui expliqua aussi que Norma Jeane s'appelait Baker parce que son père était décédé avant sa naissance. Elle lui laissa aussi entrevoir la possibilité que Norma Jeane aille leur rendre visite dans le Kentucky. Grace lui dit aussi qu'elle avait songé pendant des années à la contacter, mais que cela n'était pas de son ressort, et qu'elle espérait continuellement que Gladys accepte sa propre responsabilité.
Berniece écrivit également à Norma Jeane et lui envoya une photo. Elle contacta aussi Dora Hogan, la tante de Gladys qui habitait dans l'Oregon, pour lui demander si elle pouvait aider Gladys à sortir de l'institution où elle vivait.
Enfin, elle écrivit à Gladys, lui disant qu'elle avait contacté plusieurs personnes et qu'elle allait essayer de la faire sortir. Gladys lui récrivit en faisant une critique cinglante des institutions mentales.
Les lettres échangées entre elles à cette époque seront détruites lors des grandes inondations de la Cumberland River.
Le 18 juillet 1939, naissance de leur fille Mona Rae ().
1942, Berniece reçut une invitation, de la part d'Ana Lower, au mariage de Norma Jeane avec Jim Dougherty; Ana Lower lui suggéra des taies d'oreillers comme cadeau de mariage. Mais les Miracle ne purent y assister.
Paris travaillait trois jours par semaine à Baird's Grocery, une épicerie. Il était aussi pompier volontaire.
Dans ces années de guerre, la vie n'était pas toujours facile : Paris ramenait des sacs de nourriture de son travail, Berniece cousait ses propres vêtements ainsi que ceux de sa fille. Ils avaient, comme leurs voisins, un petit bout de jardin pour cultiver quelques légumes dans l'arrière-cour.
Ils décidèrent de quitter le Kentucky pour aller vers le nord, là où les villes industrielles pourraient leur permettre de gagner mieux leur vie.
Ils choisirent Detroit car plusieurs personnes de leur connaissance y avaient trouvé du travail dans le secteur industriel de la défense; de plus Detroit n'était pas loin de Pineville.
Le 2 février 1944, Norma Jeane écrivit à sa soeur ,,
En 1944, Norma Jeane lui rendit visite à Detroit. Paris travaillait chez Ford, Berniece à DeSoto, et Niobe, la soeur de Paris, faisait des ménages tout en étant en formation chez Chrysler. Niobe vivait avec Paris et Berniece. La petite Mona Rae allait à la maternelle.
Au cours de son séjour, Norma Jeane visita Detroit et ils allèrent jusqu'au Canada, notamment au Miner's Bird
Sanctuary à Kingsville, Ontario ,--,-.
Grace McKee envoya de Chicago, où elle vivait, un télégraphe; elle avait appris par Ana Lower, que Jim Dougherty, le mari de Norma Jeane était sur le point de rentrer. Les Miracle aidèrent Norma Jeane à faire ses bagages, afin qu'elle puisse passer par Chicago (pour voir Grace) et par Huntington en Virginie (pour voir Doc et Bebe Goddard) avant de rejoindre la Californie.
Carte postale du 28 octobre 1944
Dans les lettres échangées entre les deux soeurs, Norma Jeane parlait continuellement de la marine marchande, essayant de convaincre Paris de venir en Californie et de se joindre à eux.
Quelques mois plus tard, les Miracle partirent vivre à Oak Ridge dans le Tennessee. La Tennessee Eastman Company offrait de bonnes opportunités de travail; de plus, c'était encore plus près de Pineville, leur véritable maison.
En 1945, Paris fut appelé par l'armée mais il fut exempté, à sa grande tristesse, à cause d'une intervention chirurgicale antérieure.
Le 2 mars 1945, Norma Jeane écrivit à Berniece; elle continuait à les tanner pour qu'ils viennent en Californie. Elle lui écrivit que Jim était rentré depuis trois semaines (février) et qu'ils avaient passé quelques jours à Big Bear Lake, une station balnéaire située près de chez eux.
Le 4 juin 1945, Norma Jeane écrivit à Berniece que Jim était reparti depuis deux semaines; elle habitait
désormais chez Ana Lower et elle poursuivait son travail de mannequin ,
Gladys devait prochainement sortir du Agnews State Hospital; Norma Jeane était très contente des progrès de sa mère.
Eté 1945, Gladys était sortie du Agnews State Hospital, à la condition qu'elle passe une année chez sa tante, Dora Graham, à Portland, Oregon.
Dora lui écrivit que Gladys semblait fixée sur le livre de la Science Chrétienne, et qu'elle souhaitait soigner des gens malades sans l'aide de la médecine. Elle s'habillait de blanc, telle une infirmière. Elle occupa d'abord des emplois de courte durée et proche de chez Dora, puis accepta des emplois de plus en plus éloignés. Son travail consistait en des tâches ménagères et de soins non médicaux à des patients en convalescence ou invalides.
En août 1946, Berniece décida d'aller à Los Angeles voir sa mère, qui avait quitté Portland et s'était installée chez Ana Lower avec Norma Jeane. Elle débarqua à l'aéroport de Burbank, avec sa fille Mona Rae; Norma Jeane, Grace McKee, Ana Lower et Gladys étaient là pour les accueillir.
Elle habita chez Ana Lower et partagea la chambre du rez de chaussée avec Gladys.
Norma Jeane suivait des cours au studio de la Fox, de danse, de théâtre, de musique et d'élocution. A la maison, elle répétait ses exercices, les pratiquait assidûment et travaillait à améliorer sa diction quotidiennement.
Gladys devint obsédée par la Science Chrétienne; elle découvrit, grâce aux talents de "praticienne guérisseuse" d'Ana Lower, les possibilités de l'esprit sur la maladie et étudia dévotement de nombreux livres sur le sujet. Elle assistait aux services de l'Eglise tous les dimanches.
Quand elle ne travaillait pas le week-end, Norma Jeane les emmenait se promener et elles firent des balades en voiture dans Los Angeles, et dans la campagne et les canyons environnants. Elles allèrent à Chinatown, à Beverly Hills, au Forest Lawn Cemetery pour admirer les sculptures de Michel-Ange, au Farmers' Market, au Grauman's Chinese Theater, au Hollywood Bowl et sur les plages environnantes.
Au cours d'une de leurs visites, Grace McKee les emmena à l'est de Los Angeles, près de Folsom Street et Soto et Euclid, pour leur montrer une maison qui avait été construite pierre par pierre par leur grand-père, Otis Monroe. Grace les emmena aussi à Highlands Avenue, près du Hollywood Bowl, pour leur montrer la maison que Gladys avait achetée, puis vendue.
Avec Gladys et Norma Jeane ,-;,
Berniece aima beaucoup Los Angeles, mais ne parvint pas à convaincre Paris de venir s'y installer; celui-ci préférait rester près de ses parents.
En février 1947 les Miracle s'installèrent à Orlando en Floride (ils avaient emprunté 300$ à la mère de Paris). Paris travailla comme charcutier, puis peintre, puis comme vendeur chez Hughes Supply Electrical and Plumbing. Son salaire au départ, était de 35$ par semaine.
En 1948 Berniece apprit le décès d'Ana Lower par une lettre de Grace McKee.
Années 50, Marilyn et elle se rencontrèrent à plusieurs reprises ; Marilyn lui présenta Joe DiMaggio.
1950-1951, Berniece avait un diplôme pour être comptable, mais elle dut refuser les offres de travail, car la Hughes Supply transféra Paris à la succursale de l'entreprise à Gainesville, Floride.
Pendant un an Paris fit des allers-retours entre Orlando et Gainesville, en attendant que Mona Rae termine son 6th grade et que leur maison d'Orlando soit vendue.
Puis ils s'installèrent dans un appartement à Gainesville, en juin 1951.
Le 17 septembre 1951, le père de Berniece, John Baker, mourut.
En 1952 Gladys vint rendre visite à sa fille .
8 septembre 1954, lettre de Berniece à Ervin Goddard .
En 1957 Mona Rae fut diplômée et elle entra à la Florida State University à Tallahassee et souhaitait devenir professeur.
Berniece passa un entretien pour un poste de comptable à la University of Florida.
En décembre 1957 Mona Rae se fiança.
En mars 1958 Wilbourn, le père de Paris, mourut.
En mai 1958 Mona Rae se maria.
18 juillet 1958, lettre de Mona Rae à Marilyn
1959, carte d'anniversaire pour Marilyn
28 avril 1960, lettre de Berniece à Marilyn ,,
En juillet 1961 Berniece était à New York, pour rendre visite à Marilyn.
Elle l’accompagna à Roxbury pour que Marilyn aille chercher ses affaires.
Marilyn alla la voir à Gainesville (Floride) où elle vivait.
Elles restèrent en contact les dernières années de la vie de Marilyn.
Elle fut l'une des premières personnes informées de la mort de Marilyn et aida Joe à organiser les funérailles.
Le 6 août 1962, Inez Melson vint la chercher à l'aéroport international de Los Angeles (,
,), puis elles se rendirent ensemble au Westwood Village Mortuary,
pour compléter les formalités nécessaires aux funérailles ,-,
Le 7 août 1962
Après l'enterrement, elle séjourna chez Enid et Sam Knebelkamp, soeur et beau-frère de Grace McKee.
Lettre d'Ida Bolender, du 8 août 1962 .
Dans son testament, Marilyn lui légua 10 000$.
Visite à Gladys en 1966, au Rockhaven Sanitarium -
En 1967 elle prit sa mère en charge; Gladys alla vivre près d'elle en Floride.
Bibliographie
« My Sister Marilyn » B.Baker Miracle, NC, Algonquin
Books ; 1994.
« Marilyn,
ma sœur », de Berniece Baker Miracle et Mona Rae
Miracle. Editions AJ.
Site internet
Site de Mona Rae Miracle (en anglais)
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