The Prince and the Showgirl (1957)
Titre français : « Le prince et la danseuse ».
Affiches
Dans ce film de « fabrication » britannique, le
premier (et le dernier) des Marilyn Monroe Productions,
il y eut des hauts et des bas, à l'écran comme sur le tournage.
Laurence Olivier et sa
femme Vivien Leigh, avaient été les vedettes de la version originale, une pièce
de Terence Rattigan intitulée « The sleeping prince » (1953), dont
l'associé de Marilyn, Milton Greene, avait acquis les
droits.
En février 1956, Laurence Olivier, Vivien Leigh et Terence Rattigan se rendirent à New York avec l'agent de Laurence Olivier, Cecil Tennant, pour discuter des termes du projet.
Marilyn envisageait d'acquérir les droits de cette oeuvre depuis 1954, sur la suggestion de son agent de
l'époque, Hugh French. Laurence Olivier
n'accepta de reprendre le rôle qu'il avait déjà tenu sur scène qu'à la
condition qu'il réalisât lui-même le film et en soit le co-producteur.
Le 9 février 1956, on
organisa une conférence de presse à la Terrace room du Plaza Hotel pour annoncer au monde
entier ce grand mariage cinématographique - celui du meilleur acteur classique
d'Angleterre et de la plus grande séductrice d'Hollywood.
Interview
avec veste
sans veste
Balcon
Bien qu'elle ait nié toute préméditation, il est évident que
Marilyn orchestra l'événement à la perfection, volant la vedette au plus grand
acteur vivant au monde, lorsqu'elle se pencha en avant et que l'une de ses
fines bretelles se cassa net - un truc que les agents de publicité lui avaient,
semble-t-il, appris à ses débuts à la Fox.
Les photographes devinrent fous. On lui procura en toute hâte une épingle de nourrice, mais la bretelle céda encore deux fois avant que les journalistes et les photographes, ravis de l'incident, ne quittent la terrasse du Plaza Hotel
Ce plan à l'organisation minutieuse valut la une à Marilyn,
même si la conférence de presse en elle-même fut peu conviviale, les
journalistes ayant tourné en ridicule sa "prétention".
Marilyn et Arthur Miller arrivèrent en
Angleterre quelques semaines à peine après leur mariage, et se retrouvèrent
sous les feux de la rampe.
Le tournage débuta le 7 août
1956 aux Pinewood Studios après une
semaine de répétitions. La production s'acheva le 17
novembre 1956.
Le tournage n'aurait pu débuter plus mal : Marilyn, qui se
débarrassait enfin du carcan des rôles sexy auxquels on l'avait cantonnée, et
appliquait avec empressement l'introspection et la recherche de motivation
prônées par la Méthode,
reçut de Laurence Olivier l'instruction « d'être
sexy ». Par représailles envers ce qu'elle prenait pour de la
condescendance, Marilyn eut recours à sa tactique éprouvée : le retard et les
absences.
Selon le directeur de la photographie, Jack Cardiff, les problèmes entre Laurence Olivier et Marilyn surgirent parce qu'ils avaient des approches différentes du jeu de l'acteur.
Au milieu du tournage, la psychanalyste de Marilyn, le Dr Margaret
Hohenberg, accourut à Londres pour aider sa patiente.
Les tensions atteignirent bientôt leur paroxysme. Laurence Olivier pensait que Marilyn était susceptible, et
il ne pouvait supporter ce qu'il considérait comme de l'ingérence de la
part de Paula
Strasberg; Paula servait souvent d'intermédiaire entre Marilyn et lui,
faisant circuler l'information entre les deux vedettes du film, qui ne se
parlaient plus.
Milton
Greene se méfiait d’Arthur Miller, et Marilyn, à ce que l'on
raconte, avait commencé le tournage en proie aux soupçons, après avoir lu dans
le journal intime de son mari un passage qui avait détruit sa confiance en lui.
En dépit des frictions et des rumeurs, le film ne dépassa pas le budget, et il
ne fallut que deux jours pour refaire certaines scènes.
Même après le tournage, les disputes continuèrent. A
l'époque Marilyn s'était brouillée avec Milton
Greene, convaincue qu'il avait procédé, à son insu, à de nouvelles
coupures dans le film. Elle écrivit une longue lettre à Jack Warner pour lui
en faire part, et elle fit de son mieux pour que
Greene ne soit pas cité comme producteur exécutif au générique, un point
sur lequel ils s'étaient mis d'accord au départ.
La première du film eut lieu au Radio City Music Hall de New
York, le 13 juin 1957.
Les critiques lui firent alors un accueil plutôt mitigé,
mais ils reconnurent que c'était là une des meilleures interprétations de
Marilyn, qui volait aisément la vedette à Laurence
Olivier.
C'était aussi le premier film pour
lequel son statut de partie contractante indépendante lui donnait droit
à un pourcentage sur les bénéfices, une forme de rémunération très inhabituelle
à l'époque du système tout-puissant des studios. Marilyn toucha 10% des
bénéfices, soit 160 000$ (le film ayant généré 1.6 millions de $ de recettes).
Tournage
manteau
lit
,,;,,robe blanche
,,,,;,,;,;,,,,,,;,,,;;;;;,robe dentelle
sous-vêtements
Hors-tournage
avec Laurence Olivier
avec toute l'équipe
seule
Essais des costumes
Manteau
Robe blanche
Robe dentelle
Essais des coiffures
,,-, (plus de photos ici)
Photos publicitaires
Rencontre avec la Reine d'Angleterre, le 29 octobre 1956
GENERIQUE
Laurence Olivier et Marilyn Monroe
Productions, distribué par Warner Brothers, Technicolor.
Durée : 117 minutes
Date de sortie : 13 juin 1957.
Photos de la première
programme
arrivée
-,,,;,,,,,-,,-,,,,,--,,-,;,,,,,,,,,,;-,,,-,
dîner au Waldorf-Astoria
avec Arthur Miller
à table
Réalisateur : Laurence Olivier
Producteur : Laurence Olivier
Scénario : Terence Rattigan (auteur de la pièce originale « The
sleeping prince »)
Producteur exécutif : Milton
Greene
Directeur de la photographie :
Jack Cardiff
Musique :
Richard Addinsell
Montage :
Jack Harris
INTERPRETES (par
ordre d'apparition au générique)
Laurence
Olivier - Grand-duc Charles
Marilyn
Monroe - Elsie Marina
Sybil
Thorndike - Reine Dowager
Jeremy
Spenser - Roi Nicholas
Richard
Wattis - Northbrooke
Jean Kent -
Masie Springfield
Esmond
Knight - Colonel Hoffman
Daphne
Anderson - Fanny
Vera Day -
Betty
Paul Hardwick - majordome
Andrea Malandrinos - valet au violon
Margot
Lister - Lottie
Rosamund
Greenwood - Maud
Audrey
Dexter - ambassadeur
Maxine
Audley - Lady Sunningdale
Harold
Goodwin - groom
Gillian
Owen - Maggie
Charles
Victor
David Horne
Dennis
Edwards
Gladys Henson.
EQUIPE TECHNIQUE
Beatrice « Bumble » Dawson - costumier
William Chappell - chorégraphe
Carmen Dillon - directeur artistique
Gordon K. McCallum - ingénieur du son.
SYNOPSIS
Londres, 1911. Le prince régent des Carpates, le grand-duc
Charles (Laurence Olivier), arrive en ville pour le couronnement de George V,
accompagné de son jeune fils, le futur roi Nicholas (Jeremy Spenser), et de sa
belle-mère, la reine Dowager (Sybil Thorndike).
Après avoir vu la danseuse américaine de music-hall Elsie
Marina (Marilyn Monroe) se produire en spectacle, le prince l'invite, dans
l'opulente ambassade des Carpates, tablant sur une petite intrigue amoureuse.
La pragmatique Elsie parvient à sauver sa vertu, bien
qu'elle soit saoule et finisse par s'endormir. Pendant la soirée, une crise politique
survient : Nicholas, qui a comploté pour accéder au pouvoir sans attendre sa
majorité, 18 mois plus tard, est enfermé dans sa chambre par son père.
Malgré ses origines modestes, Elsie reçoit l'approbation de
l'austère reine Dowager, qui fait d'elle une dame d'honneur pour la cérémonie
du couronnement. Pour Elsie c'est l'occasion idéale de réconcilier le père et
le fils. Finalement elle persuade le jeune Nicholas d'attendre son heure.
Le prince, qui est à présent réellement amoureux d'Elsie,
projette de retourner dans son pays avec elle et de l'épouser.
BIBLIOGRAPHIE
« The Prince, the Showgirl and me », Colin Clark, Londres, HarperCollins, 1995.
« Une
semaine avec Marilyn », Colin Clark, Editions Payot, 2000.
RECOMPENSES
- Crystal Star (France) : meilleure actrice étrangère en 1958, Marilyn Monroe
- David di Donatello (Italie) : meilleure actrice étrangère,
Marilyn Monroe.
NOMINATIONS
Aux
British Academy Awards :
- Meilleure actrice étrangère : Marilyn Monroe
- Meilleur acteur britannique : Laurence Olivier
- Meilleur film britannique
- Meilleur scénario britannique : Terence Rattigan
- Meilleur film de toutes origines.
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