Let's Make Love (1960)
Titre français : « Le milliardaire ».
Comédie musicale écrite par Norman Krasna, d'abord intitulée « The Billionaire ».
Elle fut proposée à Marilyn par Jerry Wald, car la Fox la pressait d'honorer les engagements de son contrat.
En 1955, elle avait accepté quatre films pour la Fox, mais avant « Let's Make Love », elle n'avait tourné que « Bus Stop » (1956).
A l'origine la réalisation de ce film devait être confiée à Billy Wilder, qui acceptait de collaborer à nouveau avec Marilyn malgré les difficultés éprouvées lors du tournage de « Some Like It Hot ». Mais il avait déjà signé pour « La garçonnière ».
George Cukor fut prié de le remplacer. Celui-ci eut également de grosses difficultés avec Marilyn et aurait communiqué avec elle par l'intermédiaire de son chorégraphe, Jack Cole.
L'exécrable réputation de Marilyn rendit difficile le choix de l'acteur pour le principal rôle masculin - dont le personnage s'inspirait d’Howard Hughes.
Avant d'être proposé à Yves Montand, il fut refusé par toute une brochette de vedettes de Hollywood. Successivement, Yul Brynner, Cary Grant, Rock Hudson, Charlton Heston, William Holden, Gregory Peck et James Stewart déclinèrent l'honneur de donner la réplique à Marilyn.
L'idée d'Yves Montand vint de Marilyn; la Fox ne se montra pas très enthousiaste, mais Marilyn insista et Montand devint l'homme de la situation.
La liaison de Marilyn avec Yves Montand marqua le début de la rupture avec Arthur Miller et faillit provoquer la séparation de Simone Signoret avec Yves Montand.
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) posa également des
problèmes. Arthur Miller fut rappelé en Irlande, où il travaillait avec John Huston
au scénario de « The Misfits »
(1961), pour effectuer d'urgence des améliorations :
« Avant le début du tournage, je récrivis quelques scènes. J'essayais de donner un peu de sens à ces deux personnages sans interêt. Leurs dialogues étaient creux et sans personnalité. J'ai fait de mon mieux pour améliorer le scénario. Mais c'était comme de faire un emplâtre sur une jambe de bois ».
Ni les retards, ni les ennuis de santé de Marilyn ne furent responsables du retard pris pendant le tournage, mais une grève des acteurs qui réclamaient leurs arriérés de salaires. L'association des écrivains manifesta sa solidarité, mais à cette époque Arthur Miller était trop occupé à la révision du scénario pour y prendre part.
Marilyn interpréta quatre chansons dans le film : « My Heart Belongs to Daddy » de Cole Porter, « Let's Make Love », « Incurably Romantic » et « Specialization » de Sammy Cahn et James Van Heusen.
Son interprétation de « My heart belongs to Daddy », bien que remarquable de naturel, fut en réalité le résultat de deux semaines de répétitions.
La première du film prévue à Reno, fut annulée en raison d'une panne d'électricité. Et le film fut un fiasco.
Les critiques furent très dures, le public bouda le spectacle, et, à Hollywood, le bruit courut que Marilyn était désormais sur le déclin.
Conférence de presse le 16 janvier 1960Tournage
"My Heart Belongs to Daddy" ,
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"Specialization"
Robe bleue ,
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(plus de photos ici).
Manteau ,
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(plus de photos ici).
Chemisier rose ,
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(plus de photos ici).
Tailleur noir ,
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(plus de photos ici).
Pull blanc
Imper
Autres scènes
Robe paillettes
Répétitions ,
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(plus de photos ici).
Hors-tournage
Avec Gene Kelly
Avec Arthur Miller
Marilyn fête son anniversaire sur le plateau
Photos publicitaires
body noir
Essai des costumes
Essai des coiffures
Brushing
GENERIQUE
Twentieth Century-Fox, Cinémascope et Couleur (De Luxe)
Durée : 105 minutes
Date de sortie : 8 septembre 1960.
Réalisateur : George Cukor
Producteur : Jerry Wald
Scénario : Norman Krasna, Hal Kanter, Arthur Miller (n'apparaît pas au générique)
Directeur de la photographie : Daniel L. Fapp
Musique :
Earl H. Hagen, Lionel Newman
Costumes : Dorothy Jeakins.
Montage : David Bretherton.
INTERPRETES (par ordre d'apparition au générique)
Marilyn Monroe - Amanda Dell
Yves Montand - Jean-Marc Clément
Tony
Randall - Howard Coffman
Frankie
Vaughan - Tony Danton
Wilfrid
Hyde-White - John Wales
David Burns
- Oliver Burton
Michael
David - Dave Kerry
Mara Lynn -
Lily Nyles
Joe Besser - Lamont
Milton Berle - dans son propre rôle (n'apparaît pas au générique)
Harry Cheshire - pasteur (n'apparaît pas au générique)
John Craven - Comstock (n'apparaît pas au générique)
Bing Crosby - dans son propre rôle (n'apparaît pas au générique)
Ray Foster - Jimmy (n'apparaît pas au générique)
Gene Kelly - dans son propre rôle (n'apparaît pas au générique)
Madge Kennedy - Miss Manners (n'apparaît pas au générique)
Dennis King Jr - Abe Miller (n'apparaît pas au générique)
Mike Mason - Yale (n'apparaît pas au générique).
EQUIPE TECHNIQUE
Gene Allen - directeur artistique
Jack Cole - chorégraphe
David Hall - assistant réalisateur
Lyle R. Wheeler - directeur artistique.
Yves Montand interprète le rôle de Jean-Marc Clément, un milliardaire français qui apprend par son avocat, Wales (Wilfrid Hyde-White), et son directeur des relations publiques, Alex Coffman (Tony Randall), qu'il va être parodié dans une revue donnée à Broadway. Lorsqu'il se rend au théâtre pour vérifier ces dires, Clément tombe amoureux d'Amanda Dell (Marilyn Monroe) et est engagé par le directeur du théâtre pour jouer... son propre rôle.
Clément est trop attiré par Amanda pour avouer au directeur du théâtre qu'il n'est pas acteur. Pendant les répétitions, il s'aperçoit qu'il a un rival auprès de sa mie, le chanteur Tony Danton (Frankie Vaughan), et qu'Amanda n'est pas particulièrement impressionnée par les hommes fortunés. La société de Clément, propriétaire du théâtre, s'apprête à fermer celui-ci, jetant les acteurs au chômage, mais Clément s'y oppose.
Il embauche trois vedettes du music-hall (Bing Crosby, Gene Kelly et Milton Berle dans leurs propres rôles) pour lui donner des cours. Wales, l'avocat chargé d'affaires, récolte les fonds pour financer la revue.
Clément révèle sa véritable identité à Amanda, qui refuse de le croire. Le seul moyen de la convaincre est d'arrêter la revue et de lui faire rencontrer le propriétaire du théâtre - c'est-à-dire lui-même. Clément embrasse Amanda. Elle réalise qu'en dépit de sa fortune et de son mensonge, elle aime « le milliardaire » ; happy end…
NOMINATIONS
Aux Oscars
- Meilleure musique de film et arrangements : Earle H. Hagen, Lionel Newman.
Aux British Academy Awards
- Meilleur film de toutes origines : George Cukor
- Meilleur acteur étranger : Yves Montand.